Projet d’Energie entre le Maroc et le Royaume-Uni

À l’heure où la transition énergétique est une priorité mondiale, le développement de câbles sous-marins pour transporter de l’énergie décarbonée est une des solutions pour répondre à la croissance de la demande, réduire notre empreinte carbone et atteindre les objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris de 2015.

Xlinks a lancé son premier projet en 2019, le projet d’Energie entre le Maroc et le Royaume-Uni (PEMR) pour créer les conditions d’un approvisionnement constant et abordable en énergie renouvelable. Le PEMR permettrait au Royaume-Uni de respecter ses engagements de décarbonation pour 2035.

Une fois opérationnel, le projet produirait jusqu’à 11,5 gigawatts (GW) d’électricité zéro carbone à partir du soleil et du vent, avec un stockage sur batterie. Le PEMR fournirait 3,6 GW d’électricité abordable et fiable pendant plus de 19 heures par jour, via un câble sous-marin à courant continu haute tension (CCHT) de 4 000 km, ensouillé dans les fonds marins.

Le PEMR couvrirait 8 % des besoins en électricité du Royaume-Uni, soit l’équivalent de 7 millions de foyers au début des années 2030.

Le tracé du câble longerait les côtes du Maroc, du Portugal, de l’Espagne et de la France avant d’être directement connecté au réseau national britannique. Sans atterrage, le PEMR traverserait les eaux territoriales françaises et la zone économique exclusive (ZEE) sur une longueur totale d’environ 787 km.

La construction globale commencerait en 2027, la préparation du tracé en 2028 et l’installation des câbles en France commencerait en 2029.

Par où passeront les câbles sous-marins ?

Le tracé en France est indiqué par la ligne rouge continue représentée sur l’image ci-dessus. La majorité de la route des câbles dans les eaux françaises se trouverait dans la ZEE et 155 km du tracé dans les eaux territoriales au large des côtes de la Nouvelle-Aquitaine. Les câbles seraient au plus proche de la côte française près de Capbreton (à 8 km au large). La profondeur moyenne de l’eau le long du tracé du câble en France serait d’environ 130 m avec une profondeur minimale d’environ 50 m.

Les câbles sous-marins ont un diamètre de 177,5 mm. Ils seraient posés par paire (bipôle) sur la majorité du tracé et ensouillés sur la totalité du linéaire, jusqu’à 1,5 m de profondeur dans les fonds marins meubles. L’installation nécessite de réaliser une tranchée étroite (<1 m de large) pour le dépôt du câble, ensuite refermée par l’outil d’ensouillage.

Quels sont les avantages pour la France ?

Nous sommes convaincus que le projet peut avoir d’importants avantages environnementaux et économiques pour la France. La France vise l’objectif zéro émission nette de carbone en 2050. Le PEMR pourrait contribuer indirectement à cet objectif en soutenant le projet d’alimentation par le Royaume-Uni d’énergie renouvelable à la France via l’interconnexion électrique existante et future entre les deux pays. Ce projet pourrait contribuer à une réduction de 0,8 % des émissions annuelles de dioxyde de carbone en France.

La modélisation réalisée par l’AFRY* suggère que le projet entraînerait, au cours de sa première année d’exploitation, une réduction de 5,9 % des prix de gros de l’électricité en France. Le bénéfice total du projet pour les consommateurs français entre le début des années 2030 et 2055 est estimé à environ 11,7 milliards d’euros. Nous pensons que l’industrie maritime française bénéficierait de la phase de construction. Les ports français seraient utilisés par les navires d’installation et de maintenance. Des appels d’offre en cours sur les principaux contrats de construction permettraient d’associer au projet des entreprises françaises.

*recherches AFRY

Que s’est-il passé jusqu’à présent en France et que se passera-t-il ensuite ?

En décembre 2024, une étude pour un tracé potentiel du câble à été réalisée à l’aide d’instruments géophysiques, géotechniques et environnementaux. Les informations de cette étude sont actuellement en cours d’analyse afin d’affiner les caractéristiques techniques d’installation du câble et seront utiles pour l’évaluation de l’impact sur l’environnement et à l’obtention des permis.

La concertation

Suite à des circonstances imprévues relatives au projet d’Énergie entre le Maroc et le Royaume-Uni (PEMR) et après consultation de la Commission nationale du débat public (CNDP), la concertation préalable sur le PEMR, actée par la CNDP dans sa décision n° 2024 / 140 / PEMR / 1, est suspendue. Suivant une décision de la CNDP, les garants de la concertation, nommés par la CNDP, publieront un rapport intermédiaire de la concertation qui sera disponible sur le site internet du projet et de la CNDP.

Vous pouvez contacter les garants aux adresses mails suivantes :

Walter Acchiardi: [email protected]

Jean-Yves Albert: [email protected]

Bernard Pacory : [email protected]

Retrouvez ces informations sur le site internet de la CNDP: https://www.debatpublic.fr/liaison-electrique-sous-marine-entre-le-maroc-et-le-royaume-uni-pemr-6701

Comment en savoir plus et donner son avis ?

La concertation préalable sur le projet d’Énergie entre le Maroc et le Royaume-Uni est suspendue.

Les informations relatives à cette suspension seront mises à jour sur le site internet du projet. Dans l’attente de la reprise de la concertation, les modalités de participation du public (rencontres publiques, ateliers, cartes-T et participation en ligne) sont annulées.

Les rencontres publiques

 

Suite à des circonstances imprévues, les prochaines rencontres publiques sont annulées.

Retrouvez ci-dessous les actualités des rencontres publiques passées.


Rencontre publique n°1 : réunion d’ouverture de la concertation. Présenter le projet et ouvrir le débat sur les enjeux environnementaux.

Mardi 25 mars 2025
18:00 – 20:00
Salle Amestoya, 14 Av. Benjamin Gomez, 64100 Bayonne

Téléchargez ici le compte-rendu de la rencontre publique

Téléchargez la présentation de la rencontre publique

Cette première rencontre publique a pour objectif d’ouvrir la démarche de concertation proche de la frontière espagnole et du Gouf de Capbreton. Les enjeux spécifiquement abordés seront la dimension internationale du projet et ses enjeux environnementaux. Il s’agit de présenter et d’échanger sur le projet ses enjeux et la démarche de concertation préalable.


Recontre publique no. 2: Activités maritimes dont énergies marines renouvelables” quelle cohabitation avec le PEMR? 

Tuesday, April 8, 2025
6:00 pm – 8:00 pm
Espace Encan, Quai Louis Prunier, 17000
La Rochelle

Téléchargez ici le compte-rendu de la rencontre publique.

Téléchargez la présentation de la rencontre publique.

Cette seconde recontre publique a pour objectif de présenter le projet dans son ensemble et d’border plus specifiquement les enjeux liés à l’occupation des fonds marins par différentes activités dont les energies marines renouvelables et leur raccordement.


Rencontre publique n°3 : PEMR et activités économiques dont pêche: quelles interactions ?

Mardi 22 avril 2025
18:00 – 20:00
Lorient

Rencontre publique annulée.


Rencontre publique n°4 : Retour sur les grands enjeux de la concertation et présentation et sujets débattus.

Mercredi 28 mai 2025
18:00 – 20:00
En ligne

Rencontre publique annulée.

Les ateliers

Suite à des circonstances imprévues, les ateliers sont annulés.


Atelier 1 : Information et partage de connaissances sur les enjeux du franchissement du Gouf de Capbreton et les scénarios envisagés.

Jeudi 24 avril 2025
17:00 – 19:30
Bayonne

Atelier annulé


Atelier 2 : Présentation et élaboration des scénarios envisagés et envisageables pour le franchissement du gouf de Capbreton.

Mardi 6 mai 2025
17:00 – 19:30
Bayonne

Atelier annulé


Atelier 3 : Elaboration des mesures d’Evitement, de Réduction et de Compensation (ERC) associées aux différents scénarios et conclusion de la démarche.

Mardi 20 mai 2025
17:00 – 19:30

Bayonne

Atelier annulé

Questions fréquemment posées

Le projet est développé par Xlinks 1 Limited, une société britannique. Le PEMR et financé à ce jour à hauteur de100 millions de livres sterling (soit environ 120 millions d’euros) par des investisseurs internationaux : TAQA, Total Energies, Octopus, GE Vernova et AFC.

Les parcs solaires et éoliens seraient situés dans la province de Tan-Tan, dans le sud du Maroc.

Les questions environnementales, à l’heure de la dégradation des écosystèmes sous-marins sont fondamentales. Xlinks accorde la plus grande importance à ces questions. Les incidences environnementales seront plus précisément évaluées dans le cadre de l’étude d’impact.

La technique d’ensouillage qui serait utilisée est similaire à celle utilisée pour la pose des câbles à fibre optique qui sillonnent déjà le globe. Une fois les câbles ensouillés, ils n’interfèreraient pas avec l’écosystème des fonds marins et ne limiteraient pas les activités de pêche.
Les expertises scientifiques serviront à évaluer les impacts des câbles sur leur environnement. Dans le cadre de l’étude d’impact, des mesures d’Evitement, de Réduction et de Compensation (ERC) seront mises en place.

Le tracé des câbles serait dans un premier temps terrestre, entre le site de production dans la région de Guelmim-Oued Noun au Maroc et le nord-ouest de la ville de Tan-Tan. Il serait ensuite sous-marin sur l’ensemble du parcours jusqu’à son atterrage au Royaume-Uni : depuis la côte marocaine jusqu’au détroit de Gibraltar, puis le long de la côte du Portugal, de l’Espagne et de la France avant de contourner les îles Scilly. Le câble traverserait ensuite les eaux territoriales britanniques avant d’atterrir à Devon, à l’ouest de Bideford.

L’accord de connexion avec le réseau national britannique permettrait au projet d’énergie entre le Maroc et le Royaume-Uni de fournir de l’énergie à partir du début des années 2030.

Le Gouf de Capbreton est un canyon sous-marin qui entaille le plateau continental au sud du Golfe de Gascogne.

Le projet prévoit que la route des câbles franchisse le Gouf de Capbreton, à environ 8 km de la côte, dans les eaux territoriales françaises. La méthode d’installation des câbles dans le canyon est en cours d’étude. Le projet n’installera pas de câbles à terre en France, quel que soit la solution retenue.

Le projet énergétique Maroc-Royaume-Uni s’inscrit dans la stratégie de l’État marocain pour accélérer le développement d’une nouvelle industrie de l’énergie verte, à mettre en œuvre son programme énergétique national et à exporter une partie de ses importantes ressources en énergie renouvelable. Le projet apporterait des avantages économiques substantiels au Maroc, débloquerait des revenus provenant de la location du site pour le gouvernement marocain, créerait des milliers d’emplois directs et indirects de haute qualité pendant la phase de construction et stimulerait un développement industriel substantiel grâce à l’approvisionnement local de différentes technologies d’énergie renouvelable.

En outre, Xlinks a adopté une approche inclusive envers la population locale et veillera, grâce à des programmes de développement socio-économique locaux, à ce que les populations locales bénéficient du projet pendant la construction et à plus long terme.

Vos contributions

Nous ne disposons d’aucune information sur la nature des concertations en cours dans les autres pays et des enjeux connus à cette date. Il n’apparait en effet pas très sain de saucissonner le dossier sans avoir une vue d’ensemble du projet et de son contenu. Plus précisément, nous n’avons aucune information sur les enjeux de la production d’EnR elle-même au Maroc (éolien et PV) et de l’impact sur les milieux (population, écosystèmes terrestres et marins, activités socio-économiques…). Il serait utile de savoir dans quelles conditions scientifiques et démocratiques le projet avance au Maroc. Car tout part de là et on peut s’interroger sur la nécessité d’aller capturer des ressources en Afrique pour les rapatrier au Royaume Uni dans des conditions financières dont nous ignorons tout.

Réponse

Nous vous remercions. Pour répondre à la première partie de votre question, une étude préliminaire a permis d’identifier toutes les contraintes afin de déterminer le tracé ayant le moindre impact pour l’ensemble du trajet du câble. Des études ont ensuite été engagées pour confirmer la faisabilité du tracé et établir un état des lieux de l’environnement. Des études de reconnaissance ont été réalisées dans tous les pays et les études environnementales de base sont terminées en France et au Portugal. En Espagne et au Maroc, toutes les études devraient être achevées en 2025.

Pour ce qui concerne plus précisément le Maroc, Le pays a la chance de disposer d’excellentes ressources éoliennes terrestres et d’une énergie solaire deux fois plus intense qu’au Royaume-Uni.

Ce pays est aujourd’hui à la pointe du développement de projets d’énergie renouvelable innovants à grande échelle et il bénéficie d’une expertise reconnue sur le sujet.
Le projet assurerait une source pérenne de financements et serait bénéfique à la balance commerciale du Maroc. Il contribuerait au développement du secteur industriel des énergies renouvelables, de nombreux composants pouvant être fournis localement. Il pourrait également permettre la création de plusieurs dizaines de milliers d’emplois lors de la construction des parcs solaires et éoliens.

Les permis et autorisations délivrés par le gouvernement marocain sont liés aux travaux de construction des équipements de production et de raccordement à terre, ainsi qu’à l’exportation de l’électricité. Ces études d’impact environnemental et social (EIES) servent à évaluer l’impact potentiel des activités de construction et d’exploitation, à l’instar du processus d’évaluation de l’impact environnemental (EIE) dans l’Union Européenne. Au Maroc comme dans tous les pays, les évaluations environnementales sont réalisées conformément aux normes nationales et internationales les plus élevées.

Sur la partie française proprement dite, il serait utile de savoir pourquoi RTE a tout mis en œuvre pour éviter le Gouf de Cap Breton, alors que cela ne semble pas exigé de X Links.

Réponse

Nous vous remercions pour cette question. La mission de Xlinks est de relier le plus rapidement possible les zones à forte demande énergétique aux zones à forte production d’énergie renouvelable afin de contribuer à la transition énergétique. Le PEMR transporterait 3 600 MW d’énergie renouvelable du Maroc vers le Royaume-Uni d’ici le début des années 2030. Entre le Maroc et le Royaume-Uni, le projet est entièrement maritime afin de minimiser l’impact de l’installation et de permettre à l’énergie renouvelable d’être acheminée aussi rapidement que possible. L’installation de câbles à terre augmente la probabilité d’impacts environnementaux et est beaucoup plus lente que l’installation en mer. Xlinks a réalisé des études marines approfondies afin d’identifier un passage pour traverser le Gouf de Capbreton et est convaincue que les câbles sous-marins peuvent être installés et exploités dans cette zone.

Par ailleurs, dans le document de présentation : page 39, dans le § 2.5.2 ‘Reconnaissance en mer’, il y a trois sous-§ : 1) Levés géophysiques préliminaires non intrusifs ; 2)  Etudes géophysiques détaillées non intrusives 3) Etudes géotechniques intrusives.

Pour les deux premières, qui sont donc « non intrusives », on y lit que des autorisations ont été délivrées à cet effet (respectivement 2023 et janvier 2024). En revanche, pour la troisième, qui est intrusive, on ne parle pas d’autorisation. Par qui ces autorisations ont-elles été délivrées ? Peut-on connaitre ces autorisations ? Comment se les procurer ?

Réponse

Nous vous remercions pour cette question. Toutes les études “non-intrusives” (géophysiques) et “intrusives” (géotechniques et environnementales) ont été approuvées par le préfet maritime de Sud Atlantique (PREMAR). Par ailleurs, une autorisation temporaire d’occupation des sols (AOTs) a été accordée par le Préfet des Landes et le Préfet de la Gironde.

Le projet INELFE a finalement traversé le gouf de Capbreton par la terre engendrant nuisances et refus de la population. La procédure de définition de la trajectoire terrestre de passage du câble à durée longtemps et est onéreuse au vu des freins locaux. Elle perturbe grandement la vie de ce coin des Landes. Quelle garantie à le projet X links de passer par l’océan sous ou dans le gouf de Capbreton ?

Réponse

Nous vous remercions pour cette question. Le projet en France est un projet de câble sous-marin. Il n’y a pas de passage prévu sur terre. Xlinks a réalisé des études maritimes approfondies afin d’identifier un passage pour traverser le Gouf de Capbreton et est convaincue que les câbles sous-marins peuvent être installés et exploités dans cette zone. Xlinks travaille avec des experts du secteur comme l’Ifremer pour l’aider à concevoir l’installation des câbles.

Notre cabinet [Segu] a collaboré avec xlinks maroc sur la partie gestion des déchets du site. Quelle option a été finalement choisie ? Tri-compostage in-situ ou autre ?

Réponse

Nous vous remercions pour cette question. Cette décision devra être prise en consultant les entrepreneurs concernés une fois qu’ils auront été désignés.

Merci de fournir les informations concernant 1/ la puissance transitée en MW.

Réponse

Cette puissance est de 3600 Megawatt.

Merci de fournir les informations concernant 2/ la puissance des ondes en microteslas.

Réponse

Nous vous remercions pour cette question. Le câble sous-marin utilise la technologie CCHT (Courant continu à haute tension) : le courant est stable et n’est pas alternatif. Cela signifie que les champs électromagnétiques (CEM) qui en résultent sont aussi stables. Nous évaluons que les câbles émettront 79 microteslas, ce qui est proche du champ électromagnétique naturel de la Terre. Cette émission s’atténue rapidement et à 30 mètres, le champ électromagnétique n’est plus détectable. Aucun champ électrique n’est généré par les câbles car toute l’électricité est isolée à l’intérieur des câbles.

Merci de fournir les informations concernant 3/ les études d’impact santé publique.

Réponse

Nous vous remercions pour cette question. Xlinks prend la santé et la sécurité très au sérieux. Le risque pour la santé publique sera déterminé dans le cadre de l’étude d’impact sur l’environnement, mais à ce stade, il n’y a pas de raisons évidentes de penser que la santé publique sera affectée. Le projet sera semblable aux autres projets de courant continu haute tension (CCHT) opérant dans les eaux françaises, par exemple l’interconnexion et la nouvelle interconnexion France-Angleterre : IFA, IFA2 ou encore l’interconnexion entre la Grande-Bretagne et l’Irlande : Greenlink.

Merci de fournir les informations concernant 4/ les effets « cocktail » entre cette ligne et les lignes RTE FRANCE ESPAGNE.

Réponse

Nous vous remercions pour cette question.Afin d’éviter la zone de tir le long de la côte landaise, la Défense française nous a demandé d’installer nos câbles sous-marins à proximité de l’interconnexion d’Inelfe. Nous sommes en communication avec RTE pour comprendre exactement où les câbles d’Inelfe seront installés et pour s’assurer que les deux projets peuvent coexister avec succès. Nous pensons que les câbles d’Inelfe seront installés avant que Xlinks ne commence la construction et nous ne prévoyons donc pas d’impacts cumulés des deux projets.

Merci de fournir les informations concernant 5/ l’étude certifiant la capacité de XLinks de franchir le gouf.

Réponse

Nous vous remercions pour cette question. Le projet en France est un projet de câble sous-marin. Il n’y a pas de passage prévu sur terre. Xlinks a réalisé des études marines approfondies afin d’identifier un passage pour traverser le Gouf de Capbreton et est convaincue que les câbles sous-marins peuvent être installés et exploités dans cette zone. Xlinks travaille avec des experts du secteur comme l’Ifremer pour l’aider à concevoir l’installation des câbles.

Merci de fournir les informations concernant 6/ les plans B envisageaient si XLINKS ne peut franchir le gouf.

Réponse

Nous vous remercions pour cette question. Le projet en France est un projet de câble sous-marin. Il n’y a pas de passage prévu sur terre. Xlinks a réalisé des études marines approfondies afin d’identifier un passage pour traverser le Gouf de Capbreton et est convaincue que les câbles sous-marins peuvent être installés et exploités dans cette zone.

j’ai posé une question sur le fonctionnement de la sécurité par fibre optique.

Je ne comprends pas par quel principe la fibre optique peut sans capteurs spécifiques couplés envoyer une information sur la surchauffe localisée d’un câble, sa rupture, son endommagement partiel…

Réponse

Nous vous remercions pour cette question. Le câble à fibre optique est un câble standard, commercialisé, qui sera installé avec chaque faisceau de câbles électriques. Les navires, les ancres, les équipements de chalutage et les défaillances du câble lui-même génèrent des ondes acoustiques (bruit) qui ont un effet sur le signal à l’intérieur du câble à fibre optique. L’équipement situé à chaque extrémité du câble à fibre optique analysera les informations afin d’identifier exactement l’endroit du câble où le son a été détecté, ce qui permettra de localiser tout problème pouvant faire l’objet d’une enquête.

Vous affirmiez sur le internet que ce projet allait avoir de l’intérêt pour la France parce que du courant serait réinjecté depuis le Royaume-Uni dans le réseau français, et que ça ferait baisser le coût du prix de gros de l’énergie en France. C’est une affirmation de camelot, car seuls 5% des échanges d’énergie entre les deux pays vont du Royaume-Uni vers la France, et la plupart du temps le prix de gros est 1,5 fois plus élevé au Royaume-Uni qu’en France). Qu’en est-il ?

Réponse

Nous vous remercions pour cette question. Nous sommes convaincus que le projet peut avoir d’importants avantages environnementaux et économiques pour la France. La France vise à atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050 et nous espérons que le projet pourra contribuer indirectement à cet objectif en soutenant l’alimentation par le Royaume-Uni d’énergie renouvelable à la France via l’interconnexion électrique existante et future entre les deux pays. Nous estimons que le projet pourrait contribuer à une réduction de 0,8 % des émissions annuelles de dioxyde de carbone (CO2) liées à l’énergie en France.

La modélisation réalisée par l’AFRY (Société de conseil en gestion de l’énergie) suggère que le projet entraînera, au cours de sa première année d’exploitation, une réduction de 5,9 % des prix de gros de l’électricité en France. Le bénéfice total du projet pour les consommateurs français entre le début des années 2030 et 2055 est estimé à environ 11,7 milliards d’euros. Nous pensons que l’industrie maritime française bénéficiera de la phase de construction. Les ports locaux seront utilisés par les navires qui installeront, surveilleront et procéderont à l’ensouillage des câbles. Xlinks est aussi en discussion avec des entreprises privées dans le cadre d’appels d’offres pour les principaux contrats de construction.

Vous vous limitez à 700 m de profondeur, avec un minimum de 50 m : où est le point de 50 m ?

Réponse

Nous vous remercions pour votre question.

La profondeur moyenne de passage des câbles en mer est de 140 mètres. Le point de passage où la profondeur des câbles est la plus faible se trouve dans les eaux territoriales des Landes, au niveau du Cap Ferret.

Pour plus d’informations et pour visualiser les graphiques relatifs à au trajet emprunté par les câbles nous vous invitons à vous référer au dossier de concertation : https://xlinks.co/wp-content/uploads/2025/03/250314_Xlinks_PEMR_dossier_de_concertation_V2.pdf

et à la présentation de la première rencontre publique de la concertation: https://xlinks.co/wp-content/uploads/2025/04/XLINKS_PEMR_Presentation_RP-1-Bayonne-du-25-03-2025.pdf

While the coastline between Cabreton and Seignosse and also the communes of Benesse Maremne, Angresse and Soort are severely impacted by the work of the RTE company as part of the THt between the north of Spain and the north of Bordeaux because the canyon called the Gouf is not passable by sea, I would like to know the arguments of the Xlinks company which claims to cross it. What are the technical solutions that ensure this crossing?

Réponse

The PEMR is a submarine cable project. There are no plans to route the cables on land, either in France or along the rest of the route.

Xlinks has conducted extensive maritime studies to identify a route through the Capbreton Gorge, approximately 8 kilometers offshore. Xlinks is confident that submarine cables can be installed and operated in this area and is working with experts such as Ifremer to assist in the design of the cable installation.

In addition, Xlinks can accept a certain level of risk in carrying out the cable passage at sea and has the capacity to implement a technique enabling intervention on the cable sections during their lifetime.

Xlinks proposes to lay and protect the cables in the Capbreton Gorge and does not propose to use directional drilling.

Mon analyse :
Il s’agit d’une liaison longue distance entre un pays producteur et un pays consommateur. Il convient de comparer la situation entre les 2 pays.la consommation d’électricité du Maroc n’est plus décarbonée qu’à 20% (30 % il y a quelques années). En GB, l’électricité est beaucoup plus décarbonée.
Ce projet ne serait justifié au Maroc que s’il contribue de façon significative à décarboner sa production.
Le trajet maritime côtier est plus long que la ligne directe d’environ 1 000 km, soit un tiers. Le bilan environnemental entre la longueur de câble nécessaire et la différence de biodiversité côtière et grande profondeur est donc très important.
Le choix d’un tracè côtier est justifié par une raison technique affirmée mais dont je ne connais pas la justification. Les câbles de communication traversent l’atlantique à grande profondeur sans difficulté depuis plus d’un siècle. On a pu intervenir sur l’épave du Titanic à grande profondeur.
Une alternative au tracè proposé est donc la voie essentiellement terrestre, en utilisant le maillage espagnol et français, éventuellement renforcé, notamment pour la traversée de Gibraltar et de la Manche. Au Maroc, un réseau terrestre mutualisé avec la consommation locale contribuerait au 3 ème point.
l’autre alternative est le tracè maritime directe.
Ce projet en l’état pose donc de nombreuses questions de principe et si les réponses y seraient satisfaisantes, il manque une comparaison sérieuse avec l’option terrestre et l’option au large. La question de l’intérêt public majeur est épineuse en France et entrainera un risque juridique fort pour l’impact sur les espèces protégées du Gouff de Capebreton.

Réponse

Nous vous remercions pour votre contribution.

Le Maroc est aujourd’hui à la pointe du développement de projets d’énergie renouvelable innovants à grande échelle et il bénéficie d’une expertise reconnue sur le sujet.
Ce pays bénéficie d’excellentes ressources éoliennes terrestres et d’une énergie solaire deux fois plus intense qu’au Royaume-Uni.

Le projet d’énergie entre le Maroc et le Royaume-Uni (PEMR) est aligné avec les stratégies de l’Etat marocain pour accélérer le développement de nouvelles industries énergétiques vertes. Cette stratégie peut permettre au Maroc de répondre aux besoins énergétiques internes et de développer ses exportations.

Le PEMR assurerait une source pérenne de financements et serait bénéfique à la balance commerciale du Maroc. Il contribuerait au développement du secteur industriel des énergies renouvelables, de nombreux composants pouvant être fournis localement. Il pourrait également permettre la création de plusieurs dizaines de milliers d’emplois lors de la construction des parcs solaires et éoliens.

Une route directe serait en effet plus courte. Mais des difficultés techniques majeures, à savoir poser les câbles à plus de 5 000 mètres de profondeur, a conduit Xlinks à écarter cette solution.

En effet, tandis que les câbles de télécommunication peuvent être installés à ces profondeurs, techniquement, les câbles de transport d’électricité ne peuvent actuellement pas être installés à une profondeur d’eau supérieure à 1 000 mètres sur de longues distances. Ceci s’explique par différents facteurs comme le poids des câbles et un risque accru d’infiltration d’eau à des profondeurs plus importantes. Pour le PEMR, les câbles devraient être installés dans des eaux jusqu’à environ 700 mètres de profondeur.

Xlinks est convaincu qu’une fois que le PEMR prouvera que des projets énergétiques de longue distance sont possibles, des améliorations dans la technologie des câbles seront initiés pour permettre l’installation dans des eaux plus profondes pour de futurs projets autour du monde.

Il est important de noter que pour ce projet il est prévu d’ensouiller les câbles sous-marins dans les fonds marins pour la majorité du trajet afin de minimiser au maximum les potentiels impacts, s’il devait y en avoir, et qu’ils soient limités à la phase d’installation.

Le PEMR acheminerait 3,6 Gigawatt d’énergie renouvelable et constante dès le début des années 2030.

Une alternative de passage sur terre a été initialement considérée mais abandonnée : les réseaux terrestres ne sont pas adaptés au transport de ce nouveau flux énergétique et de nouvelles installations terrestres auraient des impacts environnementaux et sociaux importants, et de surcroît décaleraient le calendrier prévisionnel du projet.

La presse fait état d un autre projet de transport d énergie par câble sous marin depuis le Maroc jusqu à l Allemagne. Pouvez vous confirmer Qu il s agit de deux projets distincts avec ce projet Maroc _ uk et que par conséquent chacun fera l Objet d une concertation préalable distincte?

Réponse

Le projet d’Energie Maroc – Royaume-Uni est un projet à part entière. Xlinks Ltd évalue la faisabilité de liens avec d’autres marchés dont l’Allemagne. Ces projets seront des projets distincts du PEMR et feront l’objet de leur propre processus de concertation. Xlinks publiera les détails de ces projets dès qu’ils seront disponibles.

Documents archivés

Retrouvez les documents archivés de la concertation préalable :

Cliquez ici pour télécharger le dossier de concertation de mars 2025.

Cliquez ici pour télécharger la synthèse du dossier de concertation de mars 2025.

Cliquez ici pour télécharger l’avis de concertation préalable du public de mars 2025.